Rivoiranche, lieu-dit situé à 800 mètres d'altitude, à l'écart du village de Saint-Paul-lès-Monestier, tirerait son étymologie de :
Rivoire, du bas latin roboria qui signifie « bois de chênes» (Rivoire peut aussi être le nom du propriétaire) et de Anche, suffixe latin qui signifie "propriété, domaine".
Quand nous sommes arrivés sur ce site inhabité depuis 25 ans, nous avions en projet un pique-nique familial. La ferme était en ruine, la grange menaçait de s'effondrer et le Château commençait à être visité par des présences inopportunes.
Mais immédiatement le charme a opéré, l'écrin de nature flamboyante et majestueuse dans lequel ces vieux bâtiments nobles et paysans avaient accueillis le temps faisait rapidement son effet.
Nous venions de traverser pour certain, la belle aventure des Fédérés à Hérisson (Allier, 03) et la découverte de Rivoiranche ne pouvait que résonner à cette idée d'un Théâtre dans les champs. Le rêve d'un lieu de création pour les artistes pouvait prendre forme. Le projet Pot Au Noir était en chemin fort d'une énergie collective, ambitieuse et joyeuse.....l'utopie !
L'origine remonte a priori à l'époque gallo-romaine durant laquelle il y avait déjà une grange ou une ferme.
La Famille des Meyssenas est la première famille dont on est sûr qu'elle a occupé Rivoiranche.
Le château actuel est construit durant la seconde partie du siècle.
Antoine Faure achète le domaine et devient en 1967 Antoine du Faure de la Beaume Cléret.
La famille de Galien de Tranchissac achète le domaine.
La propriété est vendue comme bien national.
Alexandre Guironnet de Massas, avocat, né à Grenoble, élu politique à Monestier de Clermont pendant un temps, rachète le domaine.
Le fils de Marius de Zayas, Rodrigo de Zayas, écrivain, musicien et musicologue, décide de mettre en vente le domaine.
Béatrice de Hauteclocque achète le domaine avec le projet d'en faire un lieu de création artistique.
Créée en 1997, l'association Le Pot Au Noir s'occupe de la mise en oeuvre de son projet artistique et culturel, défini ainsi dans les statuts : « le développement et la promotion de toute activité éducative et culturelle en référence à la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ».
Dès sa création, un réseau de comédiens, danseurs, décorateurs et metteurs en scène se saisit du projet pour trouver une issue à des problématiques professionnelles d'espaces de création.
Dans les différentes phases d'aménagement et de réfection entre 1998 et 2000, l'architecture rurale et paysanne a été conservée. Ces aménagements et investissements ont pu se faire grâce au soutien des l'Europe (Feder), du Conseil Départemental de l'Isère (protection du patrimoine en milieu rural) et de l'État (innovation de l'entreprise en milieu rural).
La transformation de la Grange en espace de travail et de création a aussi pu se faire grâce à l'enthousiasme, au dynamisme et à l'engagement de nombreuses personnes : Jean Paul Chion, Pascal Mengelle, Albert Lesueur, Dominique Laidet, Marie Tortosa, Guillaume Jargot, Sylvain Audemard, Daniel Martin, Chris Sahm, Emmanuelle Amiell, Aurélie Bertrand, Maurice Jondo, Christian Mazzuchini, Denis Bernet Rolande, Monique Brun, Roland De Paw...
la liste serait trop longue !
La Grange est divisée en trois espaces principaux :
(127 places, loge équipée de sanitaires, structure agréée ERP4)
(espace de répétition de 250 m2 doté de grandes baies vitrées permettant le travail en lumière naturelle, costumerie)
(équipé d'une cuisine)
Les bureaux se situent dans la Ferme.
Un gîte avec 6 couchages se trouve dans la Ferme et est destiné en priorité à l'accueil des compagnies accueillies par le Pot Au Noir.
Un espace de stockage technique se trouve dans "le ranch", bâtiment en bois situé à proximité.
